GTV

 

 

 

Le Road Book

 

Jeudi 14 juillet
Nous nous retrouvons à Méaudre en milieu d'après Midi au gîte "le Val Joyeux" (www.planete-vercors.com/val-joyeux). Nous y laisserons les voitures pour les 3 jours

 

1ere étape

Vendredi 15 juillet
Départ de Méaudre.
Direction la pointe nord du Vercors et retour par les crêtes de la Molière. Arrivée à Villard de Lans  après une petite boucle sous le Pic St Michel.

Hébergement le soir en dortoir au gîte "Essendole" aux Mourets (www.planete-vercors.com/gite-essendole).

 

2ème étape

Samedi 16 juillet

Départ de Villard de Lans. Direction les hauts plateaux du Vercors. A Corrençon on quitte la trace de la GTV pour prendre la variante pédestre (GR91, interdit aux VTT). SI nécessaire, on se garde la possibilité de basculer sur la variante VTT située 1 à 2 km plus à l'Ouest. Arrivée au col du Rousset.

Hébergement en dortoir au gîte Le Carnotzet.

 

3ème étape

Dimanche 17 juillet

Départ du col du Rousset. On prend la variante GTV VTT des Hauts Plateaux jusqu'au col de Herbouilly puis retour à Méaudre par la route. Si on a dû se rabattre sur cet itinéraire la veille, on se rendra à Herbouilly en passant par Vassieux, la Chapelle en Vercors et Tourtre.

Retour direct sur Paris en voiture en fin de journée

 

 

 

Le plan

Les bikers (cliquer pour les voir en action)

Stéphane

Florent

Gilles

Philippe

Thierry

 

Le sac

 

On voyage le plus léger possible. Rien sur le vélo, tout dans le sac. On dort en gîte (et on y prend également le repas du soir). Normalement on a la possibilité de manger en gîte/auberge le midi sauf le 2ème jour où il faudra emmener de quoi manger et boire (prévoire de l'eau pour 7-8h de route en plein soleil). Pour le linge, on prévoit de laver des vêtements le soir.

Le contenu de mon sac (Décathlon 6 de 20 litres, un peu plus de 4kg sans l'eau) :

- savon / brosse à dent / peigne

- 1 mini serviette

- 1 t-shirt synthétique (servira le soir et le lendemain)

- 1 paire de chaussettes synthétiques (le soir et le lendemain)

- 1 short léger pour dormir et le soir

- 1 maillot manche longue synthétique (pour le vélo si il fait froid et éventuellement le soir)

- 1 veste de pluie

- 1 paire de sandale pour le soir

- 1 sac à viande

- 1 poche à eau Camelbak de 3l

- appareil photo numérique "Ixus v2", 2ème batterie et son chargeur (carte mémoire = 200 photos environ)

- portable pleine charge

- un jeu de carte IGN TOP25 et courbe de dénivelé (IGN Rando)

- argent, CB et chéquier

- 1 chambre à air / mini-pompe  / rustine / démonte pneu

- 1 multi-outils 

- 1 patte de dérailleur

- 1 jeu de galets (mes galets Taxc ont tendance à gripper)

- huile pour chaîne / tube de graisse / brosse pour chaîne

Sur moi :

- t-shirt synthétique

- cuissard

- paire de chaussettes synthétiques

- chaussure avec cales

- gants

- casque

 

Normalement, j'ai prévu de laver le soir mon cuissard (pour le lendemain) et t-shirt + chaussettes (pour le sur-lendemain).

 

Ce qui c'est réellement passé ....

 

Nous nous retrouvons le jeudi en fin d'après midi au gîte le "Val Joyeux" à Méaudre. Le gîte n'a pas de charme particulier mais il a une piscine ! J'arrive vers 17h00 et cela fait déjà 2 heures que mes 4 comparses font joujou au ballon dans la piscine. Gilles profite de ce moment de répit pour sortir la perceuse de son coffre en vue d'alléger son cadre. Nous le stoppons dans son élan et lui expliquons que si son cadre sera plus léger en les perçant de toutes parts, il sera surtout beaucoup moins solide. Finalement, nous tombons d'accord pour ne percer que les jantes afin de les mettre au standard Schrader (c'est mieux vu que les chambres de rechange qu'il promène depuis 2 ans dans son sac sont de ce standard. Il était temps de s'en rendre compte !).

Le repas du soir (gratin de ravioles et épinards) est vite engloutis. Nous sortons ensuite fêter le 14 juillet en ville, voir le feu d'artifice, aller au ciné, boire une bière ... A part 2-3 jeunes en manques de conneries, le village est désert. Forcément, Méaudre, c'est pas Paris. C'est d'ailleurs pour cela que certains viennent en vacances ici ! C'est pas grave, nous on est venu faire du vélo, donc on rentre tous se coucher pour être en forme le lendemain matin.

 

1ère étape

 

Le lendemain, debout vers 7h30-8h00, préparation des sacs, petit dej vers 8h30 et départ à 9h20. Le ciel et bleu et il ne fait pas trop chaud. Tout le monde est content de partir et les vélos semblent tourner rond. On rattrape la GTV au niveau de la piscine. Altitude de départ : 986m. 

 

Le chemin commence tranquillement sur du plat dans les champs jusqu'à Autrans (alt 1040m, km 6.5). Parfait pour l'échauffement. Ensuite, nous commençons la montée vers les crêtes. Petite montée plutôt cool sur des chemins variés (+500m sur 8km). Une succession de 3-4 très courtes bosses un peu plus raides vers le Tunnel du Mortier cassent un peu la tranquillité de la montée.

 

Un peu avant d'arriver sur les crêtes, nous descendons un single caillouteux assez raide et tout en épingles (-150m) qui nous amène à l'entrée du Tunnel. Nous le traversons pour admirer le panorama sur la Chartreuse et au loin le massif de Belledone.

 

 

 

 

Plutôt que de remonter vers les crêtes par le chemin que nous venons de descendre, nous préférons prendre la route (+240m sur 8km) jusqu'au point de vue sur les crêtes de la Molière. Un petit coups d'œil derrière moi et j'aperçois un Stefounet qui semble avoir perdu sa fougue matinale. Inquiet, je lui demande si ça va et il me répond qu'il ressent une petite faiblesse. Il est loin le Stéphane qui nous lançait joyeusement 2h plus tôt : "eh, les mecs, vous savez pourquoi il n'y a jamais de vent à Autrans ? …euhhh, non ! .... Bin, parce que Autrans en emporte le vent, ah ah ah !!!" . Il réussit tant bien que mal à se traîner jusqu'au point de vue et là, un superbe panorama s'offre à nous avec une vue sur le Mont Blanc qui dépasse au dessus du massif de la Chartreuse. Une petite pensée pour ma petite famille qui devait se rendre aujourd'hui sur l'Aiguille du Midi. Ils auront bien choisi le jour : le temps est superbe et l'air particulièrement clair pour une journée d'été. Devant nous, le massif de Belledone, imposant avec ses sommets à près de 3000m. En arrière plan un massif totalement enneigé. Un petit coup d'œil sur la table d'orientation : c'est la Barre des Ecrins (4102m) et la Meije (3983m).

 

Finalement, nous regrettons de ne pas être remonté sur les crêtes par le chemin en épingle au niveau du Tunnel du Mortier. Le chemin des crêtes jusqu'ici (environ 6km) avait l'air sympa en plus du panorama. C'est pas grave, il nous reste encore les crêtes de la Molière d'ici jusqu'au Col de la Croix Perrin.

Bon, il est temps de nous rendre au refuge 2km plus loin pour prendre un repas bien mérité.

Le chemin passe sous les crêtes à travers une zone de pâturage. Arrivés à destination, nous nous installons tranquillement à une table pour profiter pleinement du paysage. Nous sommes en pleine nature, au milieu des vaches avec un panorama à couper le souffle. Un petit apéro pour nous remettre de nos émotions et voilà Stéphane qui reprend quelques couleurs. Menu unique, le choix est vite fait. Le repas est excellent. Le téléphone sonne. Cette brutale incursion de modernité dans ce lieu perdu sonne un peu comme une intrusion. C'est Domi qui donne des nouvelles : ils attendent le téléphérique pour descendre de l'Aiguille du Midi. Quelle drôle de coïncidence, ils sont là, en face de moi, à une centaine de km et je leur parle au téléphone. J'ai presque envi de lever les bras pour faire coucou aux enfants.

 

 

 

 

Nous repartons le ventre (trop) plein en direction la table d'orientation pour remonter sur les crêtes et redescendre plein sud vers le Col du Croix Perrin. Le chemin des crêtes est superbe. Quelques petits raidillons, de beau points de vue sur le plateau de Villard de Lans et la crête Est du Vercors (Les 3 Pucelles, Le Moucherotte, le Pic St Michel ...). Nous finissons par aborder notre première vraie descente vers le Col du Croix Perrin (400m de D-). Ca ne descend pas trop raide mais pas mal de caillasses (quelques marches mais aussi des cailloux fuyants sous nos roues).  On n'est pas trop habitué mais tout se passe sans problème. Stéphane, à peine remis de sa petite faiblesse du matin, apprécie moyennement ! Après le col, c'est plus ou moins plat sur quelques km puis on redescend vers le plateau de Villard de Lans.

 

Là, 2 options : rentrer direct vers le gîte ou bien faire une petite boucle supplémentaire (en fait, continuer la trace officielle de la GTV) qui nous ramène ensuite à proximité du gîte (environ 500m de D+ supplémentaire).On a déjà une cinquantaine de km et +1200m au compteur. Florent, Stéphane et Philippe préfèrent rentrer direct au gîte. Gilles et moi partons donc seul pour la dernière petite boucle. On traverse le plateau en direction des crêtes. 

 

 

On suit tranquillement le marquage jaune et vert de la GTV. Assez rapidement, le marquage abandonne la route pour prendre un sentier qui monte direct vers le sommet, faisant fi des courbes de niveau. La pente est terrible (au moins 30%), le sol est couvert de roches et de cailloux. Chaque mètre parcouru à pousser le vélo est un supplice. Au bout de quelques minutes, on regarde la carte. En fait, on n'aurait pas dû suivre la GTV qui n'est pas praticable à cet endroit en VTT mais suivre la piste qui nous aurait monté au même endroit avec plus de facilité. A priori, on devrait avoir 1km très dur avec environ 250 de D+, après ça devrait aller mieux. On se dit qu'on va essayer de progresser un peu et refaire le point plus tard. Finalement, on monte jusqu'à rejoindre les pistes de ski de fond au niveau d'une piste d'envol de parapente. Je ne sais pas combien de temps on a mis pour monter mais ça a été assez terrible. On continue sur les pistes de ski de fond en direction du Col de l'Arc pour rejoindre le GR 91 qui devrait nous redescendre vers le gîte. Tout au plus une centaine de mètre à monter. Au bout de 1 ou 2 km, on a l'impression d'avoir d'avantage descendu qu'on n'a monté. On fait un petit point GPS pour se rendre compte qu'on est déjà sur le GR91 en direction du gîte. On ne sait pas trop par où on est passé mais on est sur le bon chemin. 1/4 d'heure de descente plus tard on rejoint nos camarades au gîte. Une centaine de mètres avant d'arriver, Gilles crève de la roue avant ( à l'arrêt !!). Ca sera d'ailleurs le seul incident mécanique de ces 3 jours. Compte tenu du terrain assez rocailleux, c'est plutôt pas mal. On réparera après manger. Il est 19h00, il nous reste 1/2 heure pour prendre une douche et laver nos affaires avant le repas.

 

 

Après manger, on répare vite fait le vélo crevé de Gilles. C'est la valve qui s'est sectionné à la base. On change donc la chambre à air puis nous partons pour une promenade digestive à travers champs en direction de Villard. Finalement nous allons jusqu'au bout du chemin et nous nous retrouvons en plein centre ville en chaussettes dans nos claquettes de bain à saliver devant les glaces et terrasses des troquets.  Aucun de nous n'a pensé à prendre de l'argent ! Comme dirait ma femme, "c'est bien des mecs ça !!! " Déçus de ne pouvoir s'offrir une petite bière, on rentre au gîte sur les petits chemins à travers champs dans le noir. Il est 23h00 passé, tout le monde va se coucher mais un miracle s'est accompli pendant notre absence : il y a 4 filles dans notre dortoir ! Évidemment, comme toujours dans ces cas là, ça sera dodo pour tout le monde ...

 

Bilan de cette 1ère étape :

- Distance : 60km

- D+ : 1680m

- Temps roulé : 5h18, temps total : 9h35

Pas de problème de repérage, on suit la GTV tout le long de la journée.

Les points positifs :

- la vue depuis les crêtes de la Molière

- mise en jambe progressive, pas de grosse ascension, pas de passage trop technique

Les points négatifs :

- il aurait fallu récupérer les crêtes au dessus du tunnel du Mortier

- il n'aurait pas fallu faire le portage au dessus de Villard mais suivre la piste

 

2ème étape

 

Le matin, levé vers 7h30-8h00. Il fait beau et la journée s'annonce (trop) chaude. On prépare les affaires puis on prend le petit-déjeuner vers 8h00.

Au moment de prendre les vélos, Gilles constate que son vélo est à nouveau crevé. Cette fois-ci ce n'est pas la valve mais la chambre qui est percée. On ne remarque rien sur le pneu alors on répare en se disant que la chambre neuve avait peut être un défaut. Plus de problème par la suite.

Départ vers 9h30 pour ce qui devrait être la plus dure journée de notre périple en direction de Correncon en Vercors pour acheter de quoi manger et boire le midi. Après Correncon, on rentre sur les Hauts Plateaux jusqu'au Col de Rousset.

 

On commence par une petite montée sur la route pour rejoindre la trace de la GTV au niveau des Espinasses. Bon, on peut rêver mieux comme départ mais globalement notre sortie de la veille n'a pas laissé de trace. A partir de là, on subit une succession de petits raidillons sur 200m de D+ sur des chemins souvent techniques mêlant roche apparente et pierres roulant sous nos roues. Ca ne dure pas trop longtemps mais c'est assez usant. Ensuite, ça descend un peu, toujours dans la caillasse jusqu'à la station de ski du Balcon de Villard. Stéphane n'est pas trop de la fête mais il suit bravement quelques dizaines de mètres derrière. Petite pose pour l'attendre. Ca va, il a toujours le sourire. Là, le chemin se fait plus roulant jusqu'à Correncon.

 

Nous avons fait 12km en environ 1h. Nous faisons le plein de flotte (2 à 3l par personnes) et de victuailles. A partir d'ici, nous ne trouverons plus d'eau ni de nourriture jusqu'à notre arrivé au Col du Rousset en fin d'après midi. Il commence à faire chaud et nous avons tous déjà bu pas mal depuis notre départ de Villard. Il va falloir se rationner.

 

Alors que nous entrons dans la Réserve Naturelle des Hauts Plateau du Vercors, nous abandonnons la trace de la GTV pour suivre le GR91. Le GR longe la crête Est du Vercors alors que la GTV longe le côté Ouest des Hauts Plateaux (itinéraire prévu pour le retour). Normalement, le GR est interdit aux VTT (seul la GTV est autorisée aux VTT dans la Réserve Naturelle). Nous prenons donc le risque de nous faire verbaliser d'autant plus que nous ne sommes pas sûr que le GR soit vraiment praticable en vélo. A regarder la carte, cela semble un pari plutôt risqué mais nous notons plusieurs chemins qui peuvent nous ramener sur la GTV au cas où.

 

Assez rapidement, le chemin devient de plus en plus caillouteux. C'est en fait une successions de petites montées parsemées de roches et cailloux sur un peu plus de 300m de D+ et 7-8km jusqu'à la Cabane de Carrette. C'est une fois de plus très usant car il est impossible de garder un rythme constant avec beaucoup de coups de cul qui font monter en flèche le cardio avec de plus en plus de passages nécessitant de pousser le vélo sur quelques mètres. Idem quand ça descend.

 

A l'origine, nous avions prévu de manger après la difficulté du jour (7km plus loin), à savoir un poussage sur 300m de D+. Finalement, il est déjà tard, nous avons bien entamé notre réserve d'eau et nous ne prenons pas beaucoup de plaisir sur le GR (et seulement 20km au compteur). Nous décidons donc de manger ici et de bifurquer vers la GTV avant la prochaine montée. Nous serons confortés dans notre choix quelques minutes plus tard par un promeneur qui nous dit avoir déjà été verbalisé sur ce chemin en VTT par des gardes à cheval. Par contre, nous sommes sceptiques lorsqu'il nous dit que le reste du GR devient praticable en vélo !!

Une fois le repas tranquillement avalé, nous descendons vers la prairie de Darbounouse. Au détour d'un chemin, nous manquons de nous précipiter à couvert lorsque nous apercevons 2 chevaux une centaine de mètre plus loin. Fausse alerte, ce ne sont que des promeneurs. Nous traversons la prairie à vive allure, les fesses serrées, sur un chemin plutôt agréable et nous trouvons notre issue de sortie vers la GTV via le Bacha de l'Ours.

 

Le chemin est maintenant nettement plus praticable. Il s'agit d'une piste forestière en plutôt bon état qui traverse du Nord au Sud les Hauts Plateaux. Le chemin monte sur une pente assez faible (environ 300m de D+ sur 10km). Nous longeons sur notre gauche toute la crête Est du Vercors à 5km avec le Grand Veymont comme point culminant (2341m, le plateau se situant sur une altitude moyenne autour de 1500m). Nous sommes au milieu de la forêt et nous commençons à souffrir de la chaleur. Nous n'avons quasiment plus d'eau et notre envie d'arriver se fait pressente. 

Arrivés à la maison forestière de la Coche, nous croisons une route qui redescend vers le village du Rousset 400m plus bas. Mes compagnons de voyage préfèrent descendre par la route pour récupérer de l'eau au plus vite. Comme je suis encore relativement frais, je continue sur le chemin qui de toute façon finit au même endroit en faisant un petit détour de 5-6 km pour 150 de D+. Nous nous donnons rendez vous au gîte des Liotards où nous devrions trouver de quoi faire le plein d'eau. J'arriverai finalement 1/4 d'heure après eux.

 

Après une petite pose nous repartons pour une dernière ascension de 300m environ qui doit nous ramener vers le col du Rousset 3-4km plus loin. Au bout de 1km nous nous trompons de chemin et nous partons à l'ascension de la mauvaise pente à travers un éboulis sur un single assez sympa mais bien raide. Nous nous rendons assez rapidement compte de notre erreur et faisons demi tour un peu dégoûté d'avoir rajouté une centaine de mètre de D+ à notre périple. La dernière ascension semble bien longue et les jambes commencent à être bien lourdes. Nous rejoignons un bout de route et après un dernier sprint façon Tour de France mais en beaucoup plus rapide (!!) nous arrivons à destination, le cardio dans le rouge.

 

La station du Col du Rousset est vraiment petite. C'est en fait une vaste place entourée de quelques petits immeubles avec une poignée de commerces et 1 télésiège. On y trouve également l'ancien tunnel qui permettait d'accéder de l'autre côté du Vercors dans la Drôme. Haut lieu de la résistance durant la 2nde Guerre Mondiale, ce tunnel est maintenant remplacé par un autre situé une centaine de mètre en aval sur la route. La station n'a aucun charme. Nous dormirons dans un restaurant qui fait également gîte d'étape. 

Après avoir pris possession de nos lits, pris une douche et lavé nos vêtements, nous filons au restaurent, prêt à déguster notre 3ème plat à base de ravioles ! Finalement, ça sera assiettes de crudités/charcuteries (buffet à volonté) suivi d'une tomate + courgette + poivron farcis, le tout accompagné de riz. Pour finir, du fromage blanc (du vrai, un truc qui ressemble d'avantage à du fromage qu'à du yaourt) suivi d'une part de tarte. Un vrai repas d'homme.

 

Alors que Philippe et Gilles vont se coucher, Florent, Stéphane et moi allons faire le tour du bourg. 1min27s plus tard, nous voilà de retour. Et oui, on croyait avoir vu le pire à Méaudre mais c'était sans compter le Col du Rousset, le bien-nommé T… du C.. du Vercors.

Ensuite, nous attaquons le fastidieux travail qui consiste à tracer notre itinéraire du lendemain. A l'origine, il avait été prévu de revenir à Méaudre par la variante GTV des Haut Plateaux du Vercors jusqu'à Herbouilly. De là, on prenait la route jusqu'à Méaudre. Cependant, suite au changement d'itinéraire du jour, nous avons en grande partie parcouru cet itinéraire. Plutôt que de reprendre le même chemin, nous décidons de passer à l'Ouest des Hauts Plateaux par Vassieux en Vercors, La Chapelle en Vercors, Tourtre puis Herbouilly. A Herbouilly, on mange dans un gîte et on repart vers Méaudre par la route (environ 1h). On essaye de suivre autant que possible la trace officielle de la GTV (tronçon Corrençon - Vassieux) mais notre carte TOP25 ne mentionnant que très rarement la GTV, nous le faisons au feeling.

 

A priori, la 3ème étape devrait être plutôt tranquille jusqu'à Tourtre. Ensuite, une montée de +650m sur 7km dont une première moitié sur un chemin en sous bois qui semble bien pentue à voir la densité des courbes de niveau.

 

Bilan de cette 2ème étape :

- Distance : 59km

- D+ : 1690m

- Temps roulé : 5h49, temps total : 9h29

Une dure journée avec beaucoup de coups de cul dans la caillasse qui nous ont physiquement et moralement épuisé. La chaleur et le manque d'eau n'ont pas arrangé les choses.

Des paysages assez différents de la veille. Pas de vastes horizons puisque nous évoluons sur un plateau coincé entre des crêtes. L'absence d'habitation et de route dans la Réserve nous donne une impression de grande solitude.

Les points positifs :

- le GR91 a permis de travailler la technique

Les points négatifs :

- chaleur, soif

- GR91 pas vraiment plaisant à VTT

 

3ème étape

 

Aujourd'hui, c'est la dernière étape et comme on doit tous rentrer sur Paris dans la foulée, on se lève un peu plus tôt. Petit dej à 7h30 et départ à 8h15.

 

Avant de se lancer en direction de Vassieux en Vercors, on passe le tunnel de façon à admirer le panorama sur Die et sa région. La paysage est radicalement différent du Vercors. Les vallées descendent beaucoup plus bas et les plateaux ont cédés leur place à de petites montagnes.

On commence ensuite  par une courte montée sur un large chemin qui nous permet de passer une petite crête pour ensuite redescendre sur le plateau de Vassieux. 

 

On passe par Vassieux. Rien à voir donc on file en direction de la Chapelle en Vercors pour environ 10 km sur un terrain globalement plat avec quelques montées / descentes de quelques mètres.

Le sol est en terre avec quelques roches et cailloux, juste ce qu'il faut pour rendre le chemin technique sans jamais être trop difficile. Toute cette partie est un véritable bonheur, en particulier lorsque ça descend un peu dans la combe Libouse.

 

A la Chapelle en Vercors, on s'arrête faire le plein d'eau et on réserve le resto du midi à Herbouilly. Le chemin entre La Chapelle et Tourtre est à nouveau une partie de plaisir. Le chemin descend dans une combe le lit sablonneux d'une rivière asséché.

 

A Tourtre, on est au plus bas de notre périple (environ 700m). Il faut maintenant remonter sur le plateau à Herbouilly (à 1280m). La première moitié de l'ascension se fait sur une piste facile mais assez raide. Ca sera le passage un peu difficile de cette dernière journée. Ensuite on rejoint la route pour les 200 dernier mètres de dénivelé. Après un dernier regroupement, j'abandonne mes camarades pour rentrer directement sur Méaudre. Ces derniers vont alors se restaurer au gîte situé 500m plus loin sur la route forestière du Roybon. Pour ma part, comme je dois retourner sur Voiron voir mes parents et mes enfants avant de repartir sur Paris, je préfère zapper le repas du midi.

 

Le reste du chemin se fait sur la route. Une longue descente jusqu'aux Jarrands par le Bois Barbu puis les gorges du Méaudret jusqu'à Méaudre. Rien de bien intéressant mais la route est avalée en moins d'1h. Je me paye même le luxe de doubler une voiture dans la descente. Bon rien de bien dangereux, je ne roulais pas vraiment vite, c'était plutôt la voiture qui prenait vraiment son temps ! Arrivée à la voiture à 14h20.

 

Et voilà comment s'achève notre première sortie itinérante. Ce fut une grand moment de bonheur pour nous tous. Un de ces moments qui reste pour toujours imprimé dans notre mémoire. Un peu déçu tout de même de ne pas avoir partagé le dernier repas avec mes camarades mais ça n'aurait pas été raisonnable rentrer sur Paris au milieu de la nuit.

 

Bilan de cette 3ème étape :

- Distance : 59km

- D+ : 1095m

- Temps roulé : 3h53, temps total : 6h04

Les points positifs :

- la qualité de l'itinéraire entre Vassieux et Tourtre

Les points négatifs :

- les 20 derniers km sur la route

- les forêts parisiennes vont nous paraître bien fades

 

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