Le
Road Book
Jeudi 14
juillet
Nous nous retrouvons à Méaudre en milieu d'après Midi au gîte "le Val Joyeux" (www.planete-vercors.com/val-joyeux).
Nous y laisserons les voitures pour les 3 jours
1ere étape
Vendredi 15 juillet
Départ de Méaudre. Direction
la pointe nord du Vercors et retour par les crêtes de la Molière.
Arrivée à Villard de Lans
après une petite boucle sous le Pic St Michel.
Hébergement
le soir en dortoir au gîte "Essendole" aux Mourets (www.planete-vercors.com/gite-essendole).
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2ème
étape
Samedi 16 juillet
Départ de Villard
de Lans. Direction les hauts plateaux du Vercors. A Corrençon on quitte la trace
de la GTV pour prendre la variante pédestre (GR91, interdit aux VTT). SI
nécessaire, on se garde la possibilité de basculer sur la variante VTT située 1
à 2 km plus à l'Ouest. Arrivée au col du Rousset.
Hébergement en
dortoir au gîte Le Carnotzet.
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3ème
étape
Dimanche 17 juillet
Départ du col du
Rousset. On prend la variante GTV VTT des Hauts Plateaux jusqu'au col de
Herbouilly puis retour à Méaudre par la route. Si on a dû se rabattre sur cet
itinéraire la veille, on se rendra à Herbouilly en passant par Vassieux, la
Chapelle en Vercors et Tourtre.
Retour direct sur Paris en voiture en fin de journée
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Le plan
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Les bikers (cliquer pour les voir en action) |
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Stéphane |
Florent |
Gilles |
Philippe |
Thierry |
Le sac
On
voyage le plus léger possible. Rien sur le vélo, tout dans le sac. On
dort en gîte (et on y prend également le repas du soir). Normalement on
a la possibilité de manger en gîte/auberge le midi sauf le 2ème jour où
il faudra emmener de quoi manger et boire (prévoire de l'eau pour 7-8h de
route en plein soleil). Pour le linge, on prévoit de laver des vêtements
le soir. |
Le
contenu de mon sac (Décathlon 6 de 20 litres, un peu plus de 4kg sans
l'eau) :
-
savon / brosse à dent / peigne
-
1 mini serviette
-
1 t-shirt synthétique (servira le soir et le lendemain)
-
1 paire de chaussettes synthétiques (le soir et le lendemain)
-
1 short léger pour dormir et le soir
-
1 maillot manche longue synthétique (pour le vélo si il fait froid et
éventuellement le soir)
-
1 veste de pluie
-
1 paire de sandale pour le soir
-
1 sac à viande
-
1 poche à eau Camelbak de 3l
-
appareil photo numérique "Ixus v2", 2ème batterie et son
chargeur (carte mémoire = 200 photos environ)
-
portable pleine charge
-
un jeu de carte IGN TOP25 et courbe de dénivelé (IGN Rando)
-
argent, CB et chéquier
-
1 chambre à air / mini-pompe / rustine / démonte pneu
-
1 multi-outils
-
1 patte de dérailleur
-
1 jeu de galets (mes galets Taxc ont tendance à gripper)
-
huile pour chaîne / tube de graisse / brosse pour chaîne
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Sur
moi :
-
t-shirt synthétique
-
cuissard
-
paire de chaussettes synthétiques
-
chaussure avec cales
-
gants
-
casque
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Normalement,
j'ai prévu de laver le soir mon cuissard (pour le lendemain) et t-shirt +
chaussettes (pour le sur-lendemain). |
Ce qui c'est réellement passé ....
Nous
nous retrouvons le jeudi en fin d'après midi au gîte le "Val
Joyeux" à Méaudre. Le gîte n'a pas de charme particulier mais il a
une piscine ! J'arrive vers 17h00 et cela fait déjà 2 heures que mes 4
comparses font joujou au ballon dans la piscine. Gilles profite de ce
moment de répit pour sortir la perceuse de son coffre en vue d'alléger
son cadre. Nous le stoppons dans son élan et lui expliquons que si son
cadre sera plus léger en les perçant de toutes parts, il sera surtout
beaucoup moins solide. Finalement, nous tombons d'accord pour ne percer
que les jantes afin de les mettre au standard Schrader (c'est mieux vu que
les chambres de rechange qu'il promène depuis 2 ans dans son sac sont de
ce standard. Il était temps de s'en rendre compte !).
Le
repas du soir (gratin de ravioles et épinards) est vite engloutis. Nous
sortons ensuite fêter le 14 juillet en ville, voir le feu d'artifice,
aller au ciné, boire une bière ... A part 2-3 jeunes en manques de
conneries, le village est désert. Forcément, Méaudre, c'est pas Paris.
C'est d'ailleurs pour cela que certains viennent en vacances ici ! C'est
pas grave, nous on est venu faire du vélo, donc on rentre tous se coucher
pour être en forme le lendemain matin.
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1ère étape
Le
lendemain, debout vers 7h30-8h00, préparation des sacs, petit dej vers 8h30
et départ à 9h20. Le ciel et bleu et il ne fait pas trop chaud. Tout le
monde est content de partir et les vélos semblent tourner rond. On rattrape
la GTV au niveau de la piscine. Altitude de départ : 986m.
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Le chemin commence tranquillement sur du plat dans les champs
jusqu'à Autrans (alt 1040m, km 6.5). Parfait pour l'échauffement. Ensuite,
nous commençons la montée vers les crêtes. Petite montée plutôt cool sur des
chemins variés (+500m sur 8km). Une succession de 3-4 très courtes bosses un
peu plus raides vers le Tunnel du Mortier cassent un peu la tranquillité de
la montée.
Un
peu avant d'arriver sur les crêtes, nous descendons un single caillouteux
assez raide et tout en épingles (-150m) qui nous amène à l'entrée du Tunnel.
Nous le traversons pour admirer le panorama sur la Chartreuse et au loin le
massif de Belledone.
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Plutôt que de remonter vers les crêtes par le chemin que nous venons de
descendre, nous préférons prendre la route (+240m sur 8km) jusqu'au point de
vue sur les crêtes de la Molière. Un petit coups d'œil derrière moi et
j'aperçois un Stefounet qui semble avoir perdu sa fougue matinale. Inquiet,
je lui demande si ça va et il me répond qu'il ressent une petite faiblesse.
Il est loin le Stéphane qui nous lançait joyeusement 2h plus tôt : "eh,
les mecs, vous savez pourquoi il n'y a jamais de vent à Autrans ? …euhhh,
non ! .... Bin, parce que Autrans en emporte le vent, ah ah ah !!!" . Il
réussit tant bien que mal à se traîner jusqu'au point de vue et là, un
superbe panorama s'offre à nous avec une vue sur le Mont Blanc qui dépasse
au dessus du massif de la Chartreuse. Une petite pensée pour ma petite
famille qui devait se rendre aujourd'hui sur l'Aiguille du Midi. Ils auront
bien choisi le jour : le temps est superbe et l'air particulièrement clair
pour une journée d'été. Devant nous, le massif de Belledone, imposant avec
ses sommets à près de 3000m. En arrière plan un massif totalement enneigé.
Un petit coup d'œil sur la table d'orientation : c'est la Barre des Ecrins
(4102m) et la Meije (3983m).
Finalement, nous regrettons de ne pas être remonté sur les crêtes par le
chemin en épingle au niveau du Tunnel du Mortier. Le chemin des crêtes
jusqu'ici (environ 6km) avait l'air sympa en plus du panorama. C'est pas
grave, il nous reste encore les crêtes de la Molière d'ici jusqu'au Col de
la Croix Perrin.
Bon, il est temps de nous rendre au refuge 2km plus loin pour prendre un
repas bien mérité.
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Le chemin passe sous les crêtes à travers une zone de
pâturage. Arrivés à destination, nous nous installons tranquillement à une
table pour profiter pleinement du paysage. Nous sommes en pleine nature, au
milieu des vaches avec un panorama à couper le souffle. Un petit apéro pour
nous remettre de nos émotions et voilà Stéphane qui reprend quelques
couleurs. Menu unique, le choix est vite fait. Le repas est excellent. Le
téléphone sonne. Cette brutale incursion de modernité dans ce lieu perdu
sonne un peu comme une intrusion. C'est Domi qui donne des nouvelles : ils
attendent le téléphérique pour descendre de l'Aiguille du Midi. Quelle drôle
de coïncidence, ils sont là, en face de moi, à une centaine de km et je leur
parle au téléphone. J'ai presque envi de lever les bras pour faire coucou
aux enfants.
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Nous repartons le
ventre (trop) plein en direction la table d'orientation pour remonter sur
les crêtes et redescendre plein sud vers le Col du Croix Perrin. Le chemin
des crêtes est superbe. Quelques petits raidillons, de beau points de vue
sur le plateau de Villard de Lans et la crête Est du Vercors (Les 3
Pucelles, Le Moucherotte, le Pic St Michel ...). Nous finissons par aborder
notre première vraie descente vers le Col du Croix Perrin (400m de D-). Ca
ne descend pas trop raide mais pas mal de caillasses (quelques marches mais
aussi des cailloux fuyants sous nos roues). On n'est pas trop habitué
mais tout se passe sans problème. Stéphane, à peine remis de sa petite
faiblesse du matin, apprécie moyennement ! Après le col, c'est plus ou moins
plat sur quelques km puis on redescend vers le plateau de Villard de Lans.
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Là, 2 options : rentrer direct vers le gîte ou bien faire une petite boucle
supplémentaire (en fait, continuer la trace officielle de la GTV) qui nous
ramène ensuite à proximité du gîte (environ 500m de D+ supplémentaire).On a déjà une
cinquantaine de km et +1200m au compteur. Florent, Stéphane et Philippe préfèrent
rentrer direct au gîte. Gilles et moi partons donc seul pour la dernière
petite boucle. On traverse le plateau en direction des crêtes.
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On
suit tranquillement le marquage jaune et vert de la GTV. Assez rapidement,
le marquage abandonne la route pour prendre un sentier qui monte direct
vers le sommet, faisant fi des courbes de niveau. La pente est terrible
(au moins 30%), le sol est couvert de roches et de cailloux. Chaque mètre
parcouru à pousser le vélo est un supplice. Au bout de quelques minutes,
on regarde la carte. En fait, on n'aurait pas dû suivre la GTV qui n'est
pas praticable à cet endroit en VTT mais suivre la piste qui nous
aurait monté au même endroit avec plus de facilité. A priori, on
devrait avoir 1km très dur avec environ 250 de D+, après ça devrait
aller mieux. On se dit qu'on va essayer de progresser un peu et refaire le
point plus tard. Finalement, on monte jusqu'à rejoindre les pistes de
ski de fond au niveau d'une piste d'envol de parapente. Je ne sais pas
combien de temps on a mis pour monter mais ça a été assez terrible. On
continue sur les pistes de ski de fond en direction du Col de l'Arc pour
rejoindre le GR 91 qui devrait nous redescendre vers le gîte. Tout au plus
une centaine de mètre à monter. Au bout de 1 ou 2 km, on a l'impression
d'avoir d'avantage descendu qu'on n'a monté. On fait un petit point GPS
pour se rendre compte qu'on est déjà sur le GR91 en direction du gîte.
On ne sait pas trop par où on est passé mais on est sur le bon chemin.
1/4 d'heure de descente plus tard on rejoint nos camarades au gîte. Une
centaine de mètres avant d'arriver, Gilles crève de la roue avant ( à
l'arrêt !!). Ca sera d'ailleurs le seul incident mécanique de ces 3
jours. Compte tenu du terrain assez rocailleux, c'est plutôt pas mal. On réparera
après manger. Il est
19h00, il nous reste 1/2 heure pour prendre une douche et laver nos
affaires avant le repas.
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Après
manger, on répare vite fait le vélo crevé de Gilles. C'est la valve qui
s'est sectionné à la base. On change donc la chambre à air puis nous partons pour une promenade digestive à travers champs en
direction de Villard. Finalement nous allons jusqu'au bout du chemin et
nous nous retrouvons en plein centre ville en chaussettes dans nos
claquettes de bain à saliver devant les glaces et terrasses des troquets.
Aucun de nous n'a pensé à prendre de l'argent ! Comme dirait ma femme,
"c'est bien des mecs ça !!! " Déçus de ne pouvoir s'offrir une
petite bière, on rentre au gîte sur les petits chemins à travers champs
dans le noir. Il est 23h00 passé, tout le monde va se coucher mais un miracle
s'est accompli pendant notre absence : il y a 4 filles dans notre dortoir !
Évidemment, comme toujours dans ces cas là, ça sera dodo pour tout le
monde ...
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Bilan
de cette 1ère étape :
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Distance : 60km
-
D+ : 1680m
-
Temps roulé : 5h18, temps total : 9h35
Pas
de problème de
repérage, on suit la GTV tout le long de la journée. |
Les
points positifs :
-
la vue depuis les crêtes de la Molière
-
mise en jambe progressive, pas de grosse ascension, pas de passage trop
technique |
Les
points négatifs :
-
il aurait fallu récupérer les crêtes au dessus du tunnel du Mortier
-
il n'aurait pas fallu faire le portage au dessus de Villard mais suivre la
piste |
2ème étape
Le
matin, levé vers 7h30-8h00. Il fait beau et la journée s'annonce (trop)
chaude. On prépare les affaires puis on prend le petit-déjeuner vers 8h00.
Au
moment de prendre les vélos, Gilles constate que son vélo est à nouveau
crevé. Cette fois-ci ce n'est pas la valve mais la chambre qui est percée.
On ne remarque rien sur le pneu alors on répare en se disant que la chambre
neuve avait peut être un défaut. Plus de problème par la suite.
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Départ
vers 9h30 pour ce qui devrait être la plus dure journée de notre périple
en direction de Correncon en Vercors pour acheter de quoi manger et boire le
midi. Après Correncon, on rentre sur les Hauts Plateaux jusqu'au Col de
Rousset.
On commence par une petite montée sur la route
pour rejoindre la trace de la GTV au niveau des Espinasses. Bon, on peut rêver
mieux comme départ mais globalement notre sortie de la veille n'a pas laissé
de trace. A partir de là, on subit une succession de petits raidillons sur
200m de D+ sur des chemins souvent techniques mêlant roche apparente et
pierres roulant sous nos roues. Ca ne dure pas trop longtemps mais c'est
assez usant. Ensuite, ça descend un peu, toujours dans la caillasse jusqu'à
la station de ski du Balcon de Villard. Stéphane n'est pas trop de la fête
mais il suit bravement quelques dizaines de mètres derrière. Petite pose
pour l'attendre. Ca va, il a toujours le sourire. Là, le chemin se fait plus roulant
jusqu'à Correncon.
Nous
avons fait 12km en environ 1h. Nous faisons le plein de flotte (2 à 3l par
personnes) et de victuailles. A partir d'ici, nous ne trouverons plus d'eau
ni de nourriture jusqu'à notre arrivé au Col du Rousset en fin d'après
midi. Il commence à faire chaud et nous avons tous déjà bu pas mal depuis
notre départ de Villard. Il va falloir se rationner.
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Alors
que nous entrons dans la Réserve Naturelle des Hauts Plateau du Vercors,
nous abandonnons la trace de la GTV pour suivre le GR91. Le GR longe la crête
Est du Vercors alors que la GTV longe le côté Ouest des Hauts Plateaux
(itinéraire prévu pour le retour). Normalement, le GR est interdit aux VTT
(seul la GTV est autorisée aux VTT dans la Réserve Naturelle). Nous
prenons donc le risque de nous faire verbaliser d'autant plus que nous ne
sommes pas sûr que le GR soit vraiment praticable en vélo. A regarder la
carte, cela semble un pari plutôt risqué mais nous notons plusieurs
chemins qui peuvent nous ramener sur la GTV au cas où.
Assez
rapidement, le chemin devient de plus en plus caillouteux. C'est en fait une
successions de petites montées parsemées de roches et cailloux sur un peu
plus de 300m de D+ et 7-8km jusqu'à la Cabane de Carrette. C'est une fois
de plus très usant car il est impossible de garder un rythme constant avec
beaucoup de coups de cul qui font monter en flèche le cardio avec de plus
en plus de passages nécessitant de pousser le vélo sur quelques mètres.
Idem quand ça descend.
A
l'origine, nous avions prévu de manger après la difficulté du jour (7km
plus loin), à savoir un poussage sur 300m de D+. Finalement, il est déjà
tard, nous avons bien entamé notre réserve d'eau et nous ne prenons pas
beaucoup de plaisir sur le GR (et seulement 20km au compteur). Nous décidons
donc de manger ici et de bifurquer vers la GTV avant la prochaine montée.
Nous serons confortés dans notre choix quelques minutes plus tard par un
promeneur qui nous dit avoir déjà été verbalisé sur ce chemin en VTT
par des gardes à cheval. Par contre, nous sommes sceptiques lorsqu'il nous
dit que le reste du GR devient praticable en vélo !!
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Une
fois le repas tranquillement avalé, nous descendons vers la prairie de
Darbounouse. Au détour d'un chemin, nous manquons de nous précipiter à
couvert lorsque nous apercevons 2 chevaux une centaine de mètre plus loin.
Fausse alerte, ce ne sont que des promeneurs. Nous traversons la prairie à
vive allure, les fesses serrées, sur un chemin plutôt agréable et nous
trouvons notre issue de sortie vers la GTV via le Bacha de l'Ours.
Le
chemin est maintenant nettement plus praticable. Il s'agit d'une piste
forestière en plutôt bon état qui traverse du Nord au Sud les Hauts
Plateaux. Le chemin monte sur une pente assez faible (environ 300m de D+ sur
10km). Nous longeons sur notre gauche toute la crête Est du Vercors à 5km
avec le Grand Veymont comme point culminant (2341m, le plateau se situant
sur une altitude moyenne autour de 1500m). Nous sommes au milieu de la forêt
et nous commençons à souffrir de la chaleur. Nous n'avons quasiment plus
d'eau et notre envie d'arriver se fait pressente.
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Arrivés à la maison
forestière de la Coche, nous croisons une route qui redescend vers le
village du Rousset 400m plus bas. Mes compagnons de voyage préfèrent
descendre par la route pour récupérer de l'eau au plus vite. Comme je suis
encore relativement frais, je continue sur le chemin qui de toute façon
finit au même endroit en faisant un petit détour de 5-6 km pour 150 de D+.
Nous nous donnons rendez vous au gîte des Liotards où nous devrions
trouver de quoi faire le plein d'eau. J'arriverai finalement 1/4 d'heure après
eux.
Après
une petite pose nous repartons pour une dernière ascension de 300m environ
qui doit nous ramener vers le col du Rousset 3-4km plus loin. Au bout de 1km
nous nous trompons de chemin et nous partons à l'ascension de la mauvaise
pente à travers un éboulis sur un single assez sympa mais bien raide. Nous
nous rendons assez rapidement compte de notre erreur et faisons demi tour un
peu dégoûté d'avoir rajouté une centaine de mètre de D+ à notre périple.
La dernière ascension semble bien longue et les jambes commencent à être
bien lourdes. Nous rejoignons un bout de route et après un dernier sprint
façon Tour de France mais en beaucoup plus rapide (!!) nous arrivons à
destination, le cardio dans le rouge.
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La
station du Col du Rousset est vraiment petite. C'est en fait une vaste
place entourée de quelques petits immeubles avec une poignée de
commerces et 1 télésiège. On y trouve également l'ancien tunnel qui
permettait d'accéder de l'autre côté du Vercors dans la Drôme. Haut
lieu de la résistance durant la 2nde Guerre Mondiale, ce tunnel est
maintenant remplacé par un autre situé une centaine de mètre en aval
sur la route. La station n'a aucun charme. Nous dormirons dans un
restaurant qui fait également gîte d'étape.
Après
avoir pris possession de nos lits, pris une douche et lavé nos vêtements,
nous filons au restaurent, prêt à déguster notre 3ème plat à base de
ravioles ! Finalement, ça sera assiettes de crudités/charcuteries
(buffet à volonté) suivi d'une tomate + courgette + poivron farcis, le
tout accompagné de riz. Pour finir, du fromage blanc (du vrai, un truc
qui ressemble d'avantage à du fromage qu'à du yaourt) suivi d'une part
de tarte. Un vrai repas d'homme.
Alors
que Philippe et Gilles vont se coucher, Florent, Stéphane et moi allons
faire le tour du bourg. 1min27s plus tard, nous voilà de retour. Et oui,
on croyait avoir vu le pire à Méaudre mais c'était sans compter le Col
du Rousset, le bien-nommé T… du C.. du Vercors.
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Ensuite,
nous attaquons le fastidieux travail qui consiste à tracer notre itinéraire
du lendemain. A l'origine, il avait été prévu de revenir à Méaudre
par la variante GTV des Haut Plateaux du Vercors jusqu'à Herbouilly. De là,
on prenait la route jusqu'à Méaudre. Cependant, suite au changement
d'itinéraire du jour, nous avons en grande partie parcouru cet itinéraire.
Plutôt que de reprendre le même chemin, nous décidons de passer à
l'Ouest des Hauts Plateaux par Vassieux en Vercors, La Chapelle en
Vercors, Tourtre puis Herbouilly. A Herbouilly, on mange dans un gîte et
on repart vers Méaudre par la route (environ 1h). On essaye de suivre
autant que possible la trace officielle de la GTV (tronçon Corrençon -
Vassieux) mais notre carte TOP25 ne mentionnant que très rarement la GTV,
nous le faisons au feeling.
A
priori, la 3ème étape devrait être plutôt tranquille jusqu'à Tourtre.
Ensuite, une montée de +650m sur 7km dont une première moitié sur un
chemin en sous bois qui semble bien pentue à voir la densité des courbes
de niveau.
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Bilan
de cette 2ème étape :
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Distance : 59km
-
D+ : 1690m
-
Temps roulé : 5h49, temps total : 9h29
Une
dure journée avec beaucoup de coups de cul dans la caillasse qui nous ont
physiquement et moralement épuisé. La chaleur et le manque d'eau n'ont
pas arrangé les choses.
Des
paysages assez différents de la veille. Pas de vastes horizons puisque
nous évoluons sur un plateau coincé entre des crêtes. L'absence
d'habitation et de route dans la Réserve nous donne une impression de
grande solitude.
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Les
points positifs :
-
le GR91 a permis de travailler la technique |
Les
points négatifs :
-
chaleur, soif
-
GR91 pas vraiment plaisant à VTT |
3ème étape
Aujourd'hui,
c'est la dernière étape et comme on doit tous rentrer sur Paris dans la
foulée, on se lève un peu plus tôt. Petit dej à 7h30 et départ à 8h15.
Avant
de se lancer en direction de Vassieux en Vercors, on passe le tunnel de façon
à admirer le panorama sur Die et sa région. La paysage est radicalement
différent du Vercors. Les vallées descendent beaucoup plus bas et les
plateaux ont cédés leur place à de petites montagnes.
On
commence ensuite par une courte montée sur un large chemin qui
nous permet de passer une petite crête pour ensuite redescendre sur
le plateau de Vassieux.
On
passe par Vassieux. Rien à voir donc on file en direction de la
Chapelle en Vercors pour environ 10 km sur un terrain globalement plat
avec quelques montées / descentes de quelques mètres. |

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Le
sol est en terre avec quelques roches et cailloux, juste ce qu'il faut
pour rendre le chemin technique sans jamais être trop difficile.
Toute cette partie est un véritable bonheur, en particulier lorsque
ça descend un peu dans la combe Libouse.
A
la Chapelle en Vercors, on s'arrête faire le plein d'eau et on réserve le
resto du midi à Herbouilly. Le chemin entre La Chapelle et Tourtre est à
nouveau une partie de plaisir. Le chemin descend dans une combe le lit
sablonneux d'une rivière asséché.
A
Tourtre, on est au plus bas de notre périple (environ 700m). Il faut
maintenant remonter sur le plateau à Herbouilly (à 1280m). La première
moitié de l'ascension se fait sur une piste facile mais assez raide. Ca
sera le passage un peu difficile de cette dernière journée. Ensuite on rejoint la route pour les 200 dernier mètres de dénivelé.
Après
un dernier regroupement, j'abandonne mes camarades pour rentrer directement
sur Méaudre. Ces derniers vont alors se restaurer au gîte situé 500m plus
loin sur la route forestière du Roybon. Pour ma part, comme je dois
retourner sur Voiron voir mes parents et mes enfants avant de repartir sur
Paris, je préfère zapper le repas du midi. |

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Le
reste du chemin se fait sur la route. Une longue descente jusqu'aux Jarrands
par le Bois Barbu puis les gorges du Méaudret jusqu'à Méaudre. Rien de
bien intéressant mais la route est avalée en moins d'1h. Je me paye même
le luxe de doubler une voiture dans la descente. Bon rien de bien dangereux,
je ne roulais pas vraiment vite, c'était plutôt la voiture qui prenait
vraiment son temps ! Arrivée à la
voiture à 14h20.
Et
voilà comment s'achève notre première sortie itinérante. Ce fut une
grand moment de bonheur pour nous tous. Un de ces moments qui reste pour
toujours imprimé dans notre mémoire. Un peu déçu tout de même de ne pas
avoir partagé le dernier repas avec mes camarades mais ça n'aurait pas été
raisonnable rentrer sur Paris au milieu de la nuit.
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Bilan
de cette 3ème étape :
-
Distance : 59km
-
D+ : 1095m
-
Temps roulé : 3h53, temps total : 6h04
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Les
points positifs :
-
la
qualité de l'itinéraire entre Vassieux et Tourtre
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Les
points négatifs :
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les 20 derniers km sur la route
-
les forêts parisiennes vont nous
paraître bien fades
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